PASSAY - le village gaulois
Passay, célèbre village de pêcheurs, au bord du Lac de Gand Lieu à La Chevrolière
D'origine celte, les "Passis", habitants du village de Passay, au tempérament bien trempé, ont longtemps fait perdurer une légende de clan résistant à bien des soumissions.
Village totalement autonome : pêcheurs, boulanger, meunier, coiffeur, épicier, bar-restaurant, menuisier, marchands de poulets et de fourrure, chapelle, … il n'avait guère besoin des services du bourg de La Chevrolière. Un Passi, né dans ce village, restait Passi toute sa vie.
Et attention, une Passi ne pouvait pas être conquise par n'importe qui !
Au Moyen Âge, Passay au centre de la commune
Au cours de la période médiévale, le centre paroissial de la commune se situe à Passay. Ainsi, entre le VIe et le XIVe siècle, ce village de pêcheurs jouissait d’un commerce florissant : celui de la pêche. Cependant après le XVe siècle, on substitua le village de Passay à celui de la Chevrolière, destiné à devenir le nouveau bourg de la commune, considéré comme plus central. Ainsi, on aperçoit une commune avec deux activités principales : l’activité lacustre et la production agricole.
Période moderne, des moines de Buzay au marquis de Juigné
Avant le début du XVIIIe siècle, l’exercice de la pêche était réglementé par les moines de la paroisse de Buzay sur la commune de Rouans. Cependant en 1712, le marquis de Juigné hérite des droits de pêche et projette d’assécher le lac de Grand Lieu dans son intégralité, invitant les populations à se tourner vers la culture des terres, qu’il se propose de louer. Cependant, cet assèchement n’eut jamais lieu, car trop coûteux.
Période contemporaine, révolte contre le marquis
Le début du XXe siècle est marqué par les premières grèves, dès 1907, qui répondent aux protestations concernant les conditions de travail des pêcheurs de Passay. Suite à cela, le bail de location est annulé par le marquis, permettant ainsi aux « Passis » (habitants du village de Passay) de fonder la « Société coopérative des pêcheurs de Grand-Lieu », qui contrôle les règles d’admission des pêcheurs sur le lac. Néanmoins, le village souffre de la chute du nombre de pêcheurs sur son territoire. Ils étaient 120 en 1920, 74 en 1938, 21 en 1967. Aujourd’hui seuls 7 pêcheurs professionnels sont autorisés à pêcher dans le lac.
Passay - Économie locale d’hier et d’aujourd’hui :
Depuis toujours, l’économie de la Chevrolière est basée sur la pêche, Passay étant le village dominant le port de pêche. Il existe par ailleurs plusieurs techniques de pêche, comme la « louve » ou encore la « senne », techniques utilisées vers le XVIIe et le XVIIIe siècle. La première consiste à lester un casier cylindrique en filet au fond du lac, tandis que la seconde n’est autre qu’un filet disposé en nappe et formant un arc de cercle.
Au XIXe siècle, une des activités principales du village de Passay, en plus de la pêche, est la meunerie. Le village se situant sur la pointe occidentale de la commune, il est fréquemment exposé à des vents violents. Ainsi, on dénombre neuf moulins édifiés en enfilade au seul village de Passay. Seul deux n’ont pas été détruits. Ils ont été réhabilités en habitation privée.
En 1936, une laiterie s’implante sur la commune de La Chevrolière, dans le but de concurrencer celle de Saint-Philbert-de-Grand-Lieu, construite en 1902. Plus tard en 1960, on assiste à la fondation de LACNOR, société nouvelle née de la fusion entre les deux usines. Ce nom particulier n’est autre que la contraction de « Société du Lac et du Nord Vendéen ». La décennie qui suit voit apparaître de nouvelles antennes, notamment celle basée à la Jaunaie, lieu-dit de la commune de Château-Thébaud. Cependant, en 1978, la société est revendue à un riche héritier résidant aux Émirats Arabes Unis. De nos jours, la société LACNOR rayonne dans tout le Moyen-Orient, et ce en grande partie grâce au travail et à la persévérance de nombreux Chevrolins.
La commune de La Chevrolière a également comme activité commerciale la viticulture. En effet, en 1994, une nouvelle appellation fait son apparition : « Côtes de Grandlieu ». Ce nouveau nom indiquant la provenance des vins est primordial, car il se démarque du célèbre « Muscadet Sèvre et Maine ».
Le sobriquet, une tradition à Passay
En retraçant la généalogie des pêcheurs et habitants du village, l’usage très développé des surnoms est mis en évidence. Ce mécanisme découle des multiples liens de mariages, de filiations, de cousinages et contribue à tisser une cohésion communautaire. Les ateliers participatifs ont ainsi pu donner lieu à des moments de partage pour réaliser l’inventaire de ces surnoms, chacun puisant dans ses souvenirs, afin de relier le sobriquet à une identité officielle et en retrouver l’origine.
Les surnoms étant tellement utilisés au quotidien que, souvent, on ne se rappelait même plus du nom de naissance officiel.
Quelques exemples de surnoms : Tino, Layoute, Ziné, Quenot, Robic, Guedas, la Brebis, Coq, Petit coq, Rouzinard, Rototo, Titi Carabi, Poule, Mouton, Bascule, Marie-Lirette, Marie-Levrette, …
Les femmes de Passay ont du caractère
Quand on parle du village de Passay, on évoque souvent les pêcheurs, moins souvent les femmes du village … Pourtant, à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, elles avaient un rôle essentiel dans la communauté des Passis autour de la pêche (préparation et vente du poisson, laçage des filets), mais pas seulement. En plus des tâches ménagères, elles faisaient un peu de jardin, travaillaient aux vendanges, plumaient la volaille (il y avait une plumerie à Passay), tressaient le jonc, tenaient les commerces. Il y avait aussi de nombreuses couturières, se souvient Roseline Corbineau, passionnée par l’histoire de son village. Les femmes faisaient aussi les rats musqués et les ragondins. C’est difficile à croire aujourd’hui, mais les premiers étaient très prisés pour leur fourrure. Il fallait au moins 1 000 peaux pour faire un manteau. Elles étaient vendues au marché de Chalon-sur-Saône. Comme les pêcheurs, ces dames avaient droit à leur surnom : Marie-Lirette, la repasseuse-chanteuse, Pistolette, avec son solex qui pétaradait au démarrage.
« De la voix et de la prestance »
À la fin du XIXe siècle, la pêche de Passay était acheminée en charrette, la nuit, au marché au poisson de l’île Feydeau, à Nantes. « Un marché très réputé, avec quatre allégories représentant la Loire, l’Erdre, l’Océan et le Lac de Grand Lieu », selon Roseline Corbineau. Des femmes de Passay, souvent célibataires ou veuves sans enfants, étaient chargées de la vente à la criée : Une tradition qui remonte presque au Moyen Âge. Elles avaient de la voix et de la prestance. Il paraît même que Louis XIV avait entendu parler de la gouaille des vendeuses de poisson de Nantes et les avait invitées pour amuser la galerie lors d’une fête.
(Source OF).
Insolite : Le lac et Mylène Farmer
En 1989, sur le lac, est tourné le clip de Mylène Farmer : "A quoi je sers ?"
Avec le pêcheur "Rouzinard comme figurant principal.
Un clip qui a mobilisé beaucoup de barques et de pêcheurs (caméras, lumières, …).
Parmi les figurants à la fin du film, on reconnait Jean Dujardin, peu connu à cette époque.
Après plusieurs jours de tournage, tout le monde s'est retrouvé pour un moment convivial, Mylène Farmer n'hésitant pas à faire la bise aux participants, jusqu'à ce que Rototo arrive.
Là, elle lui tend la main pour le saluer, mais lui, sans doute un peu éméché lui crie : "Est-ce que je pue de la gueule". M. Farmer lui fera la bise finalement.
En 2022, Les Pigouilleurs de Saint-Aignan de Grand Lieu ont récupéré la barque ayant servi au tournage du clip. En mauvais état, elle a été complètement restaurée et rendue propre à la navigation pour le transport du public. Un travail remarquable en utilisant des techniques traditionnelles, mais efficaces.
Visualiser leclip de Mylène Farmer
Parmi les films ayant utilisé comme décor le lac à Passay, on peut citer :
Au Royaume des Cieux avec Serge Reggiani
Anecdotes sur Passay
Séduire une Passi ?
Pour séduire une Passi , il valait mieux avoir l'assentiment du clan.
Gaby habitant Tréjet, l'a compris durement. Il s'est fait casser la figure par une bande de jeunes Passis qui lui reprochaient de tourner autour de Roseline (une Passi de naissance).
Gaby, un grand gaillard, a bien sûr répliqué, mais quand même …
Bouguenaisiens mal vus à Passay
Les jeunes de Passay n'aimaient pas beaucoup ceux de Bouguenais.
Un jour, ils ont entendu dire que des Bouguenaisiens aller arriver à Passay.
Ils se sont postés aux Halles à l'entrée de Passay avec des nerfs de bœuf pour les dissuader d'aller plus loin. Sympa l'accueil !
Le Bar à Guerlain
Guerlain possédait un petit repos de chasse (près de la Maison des Comptes, au bout de la rue des Fleurs).
Les chasseurs s'y retrouvaient après chaque chasse pour boire un coup et se partager le gibier.
Non loin du bar à Guerlain, il y avait la Maison de la Cloche, c'était le lieu de la criée : à minuit la cloche tintait pour ouvrir les enchères au poisson.
Le Président Giscard à Passay
Dans les années 1970, alors qu’il était président, Valéry Giscard d’Estaing se rendit à plusieurs reprises à Passay pour participer à des chasses au canard.
Les sorties se faisaient avec les pêcheurs et les Passis, dans des barques, parfois de nuit ou à l’aube (chasse à la passée).
Giscard aimait afficher une image de proximité avec les ruraux, et ces chasses servaient aussi à montrer son attachement aux traditions locales.
Un jour qu'il prenait un verre avec les pêcheurs, il est allé prendre l'air quelques mètres plus loin dans le village et se retrouva face à un tableau quelque peu cocasse : une Passi, assise sur des marches hautes, jupe retroussée et jambes écartées, prenait le soleil en lisant un livre. Elle ne le vit pas arriver tout de suite, mais en lorgnant au-dessus de son bouquin, elle crut reconnaitre le personnage sans en être vraiment sûr. Et c'est Giscard qui lui a confirmé : "Oui madame, vous avez bien le Présidant en face de vous".
Elle se rajusta, mais lui : "Ne bougez pas, restez comme vous êtes".
Le boulanger en voiture autonome
Le boulanger Paufru de Passay tenait boutique, mais aussi livrait le pain dans les villages avec sa charrette à cheval aidé de son commis.
Au retour de la tournée, quand ils étaient vraiment fatigués, ils s'endormaient dans la charrette et c'était souvent le cheval qui ramenait les compères à Passay.
Un jour, pendant la guerre, le cheval ne connaissait plus le chemin et s'était mis à tourner en rond.
Les allemands passant par là ont stoppé le manège.
Ils ont réveillé les deux endormis et les ont conduits à la Commandantur tout proche.
Là, ils ont passé la nuit à récupérer.
Mais hélas, le lendemain les habitants n'avaient plus de pain …
Quelques dates remarquables :
VIe siècle : Fondation de la paroisse de « Paçay », active jusqu’au XIVe siècle.
XVe siècle : Le village de La Chevrolière est substitué à celui de Passay comme bourg de la commune.
1712 : Le marquis de Juigné hérite des droits de pêche sur le lac de Grand-Lieu.
1907 : Protestation des pêcheurs de Passay et suppression du bail de location.
1936 : Construction d’une laiterie sur la commune de La Chevrolière (LACNOR)
1978 : Laiterie revendue à un émir de Charjah, près de Dubaï.
Avenir
Le réputé Restaurant des Pêcheurs et le café de la Boule d'Or sur la place ont peut-être un avenir : Restau au bord du lac ? (Courrier du Pays d Retz)
Marc Barillère et Roseline Corbineau
(Novembre 2025)
SENTIER DU PATRIMOINE DE PASSAY
Départ : Parking du Lac
Passage Maison TUDEAU (sauf si Musée fermé, prendre rue Yves BRISSON)
Petite maison typique de pêcheur (intérieur).
À droite du Musée, prendre la rue des Fleurs.
À l'angle, à droite, de la rue des Fleurs et de la rue Arsène CORBEAU, la Maison de la CLOCHE, première Chambre des COMPTES qui deviendra le Bar de Mr GUERLAIN en 1951
Et juste à côté rue Arsène CORBEAU, la Chambre des COMPTES de la coopérative des pêcheurs.
Continuer la rue des Fleurs et tourner à droite dans la rue du Fief Prieur, quartier ancien des petites maisons de pêcheurs dont certaines ont gagné un étage.
Avant la fin de la rue du Fief Prieur, tourner à gauche, vers la voûte. Passer sous la voûte.
La Voûte, les Caves à gauche.
C'est dans ce quartier qu'était la maison du seigneur de Passay, que l'on retrouve à l'état de ruines sur la succession KERMOYSAN, seigneur de la Freudière, dans les années 1600, c'est le vieux Passay, placé sur les hauteurs du village, le lac arrivant au pied des hauteurs.
À droite il y avait l'atelier de traitement de fourrures de l'Ondatra et du Ragondin et autres sauvagines.
À gauche, le garage de ROTOTO, pêcheur. Lors de sa retraite il restait ouvert la journée avec de la musique et, pendant ce temps, Robert GILET, ancien garde-chasse chez Giraudet, propriétaire d'une parcelle du lac et chasseur, faisait des bosselles en miniature, que s'arrachaient les visiteurs.
Si l'on descend la rue de la Voûte, on tombe sur la rue du Port, au niveau des boulangeries, en premier celle de Charles ALBERT jusqu'en 1952, puis, en face, celle ouverte par sa fille Maria et son gendre PAUFRU en 1952 de l'autre côté de la rue du lac.
En reprenant le chemin rue de la Voûte, vers la rue du Calvaire, à gauche, on passe devant les anciens bureaux de la poissonnerie JOSNIN, qui étaient aussi la maison du Maire François JOSNIN.
On débouche sur la place du Calvaire, puis en redescendant la rue du Calvaire, à gauche, la rue de la Mière que l'on remonte sur quelques mètres pour trouver à droite le passage de la rue St Clair, quartier très ancien avec ses portes basses et linteaux en poutres. Au bout de celle-ci se trouvait le chemin de l'Asile, devenu privé, ancien lieu de culte, d'école, de salle de cinéma, de salle pour les jeunes, …
Il faut redescendre sur la rue du Lac pour reprendre à gauche la rue des Moulins, en remontant la rue des Moulins, sur la gauche, le moulin SOTTEAU, derrière le moulin LEMERLE, pour les deux, la partie ronde et le toit sont encore visibles.
Tout au long de cette rue sur la gauche existait un mur en pierres, très ancien, peu de vestiges restent encore visibles, malgré la volonté et la demande de la mairie de les sauvegarder.
Au croisement de la rue du Petit Cheminet, sur la gauche un mur de ferme très ancien, avec sa porte bordée de briques et le haut du mur est protégé de tessons de bouteilles pour éviter son escalade. Au terme de cette rue des Moulins en ligne droite à environ un km se trouve la Maison de la Grand-Noé, nouvelle maison du noble seigneur de Passay construite dans les années 1500
En prenant ensuite à droite, la rue du Petit Cheminet, on revient sur la rue du Lac, avec à gauche l'ancienne ferme RONDEAU.
On tourne à gauche rue LEMERLE la rue du Sable.
C'était le quartier des jardins des pêcheurs le sol composé surtout de sable favorisait les cultures.
En arrivant sur la rue du port, à gauche une ancienne ferme, et à gauche la grande maison du maître du fermier du Lac : il louait les parcelle du Lac avec le droit de pêche que payaient les pêcheurs, avec abus, ce qui déclencha les grèves de 1907 menée par Arsène CORBEAU, maison de François GUILLOU, construite fin 19ème siècle, puis à droite « Le petit Chalet » restaurant célèbre du village, devenu crêperie, puis maison privée.
On arrive sur la place d'Herbauges, au centre, le café, créer par la famille HERVOUET/ALBERT, « La Boule d'Or » avec « Marie Cabiche », puis Le Ballon d'or » etc....
À gauche au regard de la place, l'atelier d'Emile LEBEAUPIN charpentier et constructeur de bateaux pour les pêcheurs.
À l'angle de la rue du Lac et de la place d'Herbauges, une épicerie « Chez Léonne », et à gauche du café de la place, et l'angle de la rue du Port une autre épicerie « Chez Constance ».
Continuons dans la rue du Port, à droite, le café du Lac, (tenu par les parents d'Arsène CORBEAU), puis par Henriette ALBERT (mère de Canigou).
À suivre se trouvait le « café de l'Union », de l'autre côté les petites maisons des pêcheurs, avec la venelle qui conduit aux Arouys. Sur la gauche à suivre la « maison Herbadilla » construite en 1925 par Georges François JOSNIN.
Puis toujours sur la gauche une suite de maisons dont celle d'IRENE.
À droite la maison d'Anne BRISSON et Joseph RACINEUX, Anne était couturière.
Ensuite la petite pièce basse était l'épicerie coopérative des pêcheurs tenu par Germaine, puis par sa nièce MIMIE, avant de servir de dépôt à Gabriel LEMERLE qui l'avait racheté, le bâtiment est ensuite intégré au « café des Pêcheurs » restaurant renommé de PASSAY.
Un peu plus loin à gauche, l'entrée de la place des Arrouys, avec à droite la maison de la statue de Ste Anne patronne des pêcheurs.
En faisant le tour de la place des Arrouys par la droite, la grande maison à droite, maison HERVOUET, marchands de volailles, avec sa plumerie qui a fonctionné jusque dans les années 1960.
Place principalement avec des maisons de pêcheurs, style typique, très basse et souvent d'une seule pièce, ou deux maxi, en longère.
Certaines maisons ont la date de construction gravée dessus.
Sur l'autre côté de la place parmi les maisons de pêcheurs, on voit celle d'André GARREAU dit LAYOUTE, fondateur du Club des Amis d'Herbauges.
Celle de Mémé PHONSINE, célèbre pour ses livraisons de poissons avec son chien attelé.
À suivre, la maison de Pépé SUE, maison de naissance d'Arsène CORBEAU.
La sortie de la place des Arrouys, continuons en tournant à gauche pour se diriger vers le lac, d'abord le port d'hiver « La Rive » et ensuite vers le port d'été "Grain d'Avant", à mi-chemin sur la droite le centre ornithologique à visiter sur rdv.
Retour vers le parking de départ.
SANS OUBLIER DE VISITER LE MUSEE ET SON OBSERVATOIRE.
Roseline Corbineau (historienne de Passay et de La Chevrolière)
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